Baisse des surfaces « La rotation blé-orge-colza est devenue obsolète en Bourgogne »
Face aux sécheresses estivales et à la difficulté de lutter contre les insectes ravageurs du colza, les agriculteurs et collecteurs de la Bourgogne ont dû s’adapter et modifier les assolements. Témoignage.
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« La rotation blé-orge-colza est devenue obsolète dans les zones intermédiaires de la Bourgogne », explique Emmanuel Bonnin, technicien agricole chez Soufflet dans la région. Sur les plateaux de la Bourgogne, et particulièrement ceux de l’Yonne et de la Nièvre, le colza a disparu de certaines fermes et les autres ont réduit sa part dans l’assolement. Beaucoup de cultures différentes l’ont remplacé : des légumineuses comme le pois protéagineux, le pois chiche et la lentille ou des cultures d’été comme le tournesol et le sorgho.
Alors que cette région concentrait les récoltes autour du mois de juillet, Emmanuel Bonnin constate qu’il y a deux moissons maintenant. La deuxième se déroule au début de l’automne, avec la récolte du tournesol et du sorgho.
Dire que dans les sphères déconnectées certains parlent encore de la rotation #colza #blé #orge sur les Plateaux de #Bourgogne...
— Emmanuel BONNIN (@BONNIN1402) May 18, 2021
Perpétuel remise en question de nos Agricultures!#ZonesIntermédiaires pic.twitter.com/3meXPKzZ1q
Une rentabilité moindre
La rentabilité de ces nouvelles cultures est plus faible, « mais il ne faut pas la comparer aux colzas à 40 quintaux d’il y a quinze ans. Il faut les mettre en parallèle avec les rendements d’aujourd’hui qui s’étalent du broyeur jusqu’à 25 quintaux », nuance-t-il.
Plusieurs itinéraires techniques différents
Les exploitations qui ont gardé du colza dans leur assolement ont complètement revu leur manière de travailler. « Fertilisation organique ou starter au semis, plantes compagnes, choix des variétés, rien n’est laissé au hasard pour espérer réussir son colza », explique Emmanuel Bonnin.
Enthousiasmé par la multitude d’itinéraires techniques différents et le retour de l’agronomie, il ajoute que « la gestion des phytos n’est que la cerise sur le gâteau. : On ne peut pas simplement compter sur le pouvoir compensatoire du colza comme avant. »
Le retour de l’élevage
Selon Emmanuel Bonnin, d’autres agriculteurs ont choisi de réintroduire l’élevage pour allonger la rotation, tout en passant en bio. Des prairies temporaires ont été introduites et les élevages consomment aussi les couverts végétaux.
Vu chez @OlivierCOSTE2 :
— Emmanuel BONNIN (@BONNIN1402) May 24, 2021
Hier céréalier conventionnel (très technique) sur les Plateaux de #Bourgogne,
Aujourd'hui polyculteur-éleveur #bio avec rotation totalement différente!#Changementdeparadigme
(avec le risqued'où ces drôles de @LCorsyn)#ZonesIntermédiaires pic.twitter.com/GQFdTp7Fpa
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